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4 novembre 2008

Les externalités négatives : ni vu, ni connu !

Il nous est annoncé cette semaine que la fac déménagerait sur le plateau, pour des locaux tous neufs, et que c’était moins cher.

Mais moins cher... Pour qui en fait ?

Là se pose la question de ce que les économistes appellent les externalités. C’est à dire ce  qu’induit l’activité de l’un, sur l’activité (ou les conditions d’existence) d’autres.

Et là c’est simple et net.

Le coût du déménagement ne comptabilise que la construction du neuf et le déplacement d’un certain nombre de matériel depuis la vallée… Et c’est moins cher que de faire une vaste réhabilitation, toujours longue, souvent partielle, et moins valorisante sur le plan des équipements.

Mais pourquoi est-ce moins cher ? C’est là que se trouvent les externalités.

C’est moins cher parce que la gestion, la fin de vie des bâtiments non réhabilités et pollués n’est pas comptabilisée. En effet que faire des résidus chimiques et biologiques, voire radioactifs qui sait…, de bâtiments peu redéployables car construits pour des infrastructures très spécifiques ? On apprécierait d’avoir un éco-bilan précis de l’état des bâtiments et des terrains après de 40 ans d’activité de recherche touchant des matériaux qui peuvent laisser des trâces de polluant, et disposer d’une estimation des coûts de traitement de ces sites.

 

On voit ainsi que les sites sont laissés à la charge du local… Nous ne nous trouvons pas face à Metaleurop, mais tout de même,  qui prendra en charge et les coûts consécutifs à l’abandon de l’actuel campus, qui justement ne peut être abandonné en l'état ?

L’Université Paris 11, autonome du fait de la LRU (loi Liberté et Responsabilité des Universités), se trouve, en compagnie des communes de Bures et Orsay, à gérer un parc immobilier très particulier, ingérable en fait.

Et donc l’opération OIN profite bien d’un report des externalités négatives (coût de dépollution, de réhabilitation…) sur des tiers : s'il est moins cher de déménager l'université sur le plateau, c'est tout simplement qu'on ne prend pas en compte les frais de réhabilitation qui seront supportés par les communes et la fac.

 

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Commentaires
M
J'ai lu l'article sur les coût des options de démenagement.<br /> Est ce qu il ne faudrait pas ajouter un point sur l'option vente des terrains de la fac ?<br /> Je ne sais pas à combien est le M2 constructible en résidentiel, mais X 176 ha ca chiffre tres vite et ca peut constituer le financement essentiel du projet Blanc... et une aubaine pour les promoteurs.
D
Je souscris à ce texte, il faut une vision globale. <br /> Et il faut cette vision globale de l'annonce du projet distillé par le ministre M Blanc, lequel projet correspond à 4 nécessités de court terme:<br /> <br /> 1 avoir un agenda permettant au président de la republique de sortir sur le territoire et montrer son action<br /> <br /> 2 soutenir les entreprises du btp en leur fournissant des activités faciles et rentables<br /> <br /> 3 sanctuariser l'ouest parisien (plaine de versailles) dans des activitée de maraichage de proximité en servant ainsi une clientèle politique acquise (voir les orientations politiques des élus de ces territoires) en affectant le plateau de Saclay au bétonnage.<br /> <br /> 4 Empêcher le SDRIF et les réflexions des acteurs locaux de s'installer dans le projet, lequel deviendrait moins rentable pour les entreprises du btp car plus complexe et non standard (excellence environnementale oblige).<br /> <br /> L'interet pour la recherche n'a absolument pas été pris en compte dans le deplacement de la fac d'Orsay. D'ailleurs, rien ne dit que ce deplacement (échéance 10 ans?) se fera a effectif et activité constantes..... Si la privatisation des études supérieures se confirme, il est probable que des enseignements seront jugés non rentables, surtout s'ils sont redondants avec des activitées de grandes écoles proches ou parisiennes....
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