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8 avril 2010

Plateau de Saclay : la concertation en trompe l’œil, ça commence à bien faire !

Oui, ça commence à bien faire, comme dirait vous savez qui...

Pour résumer les épisodes précédents: le Collectif "un autre avenir pour les pays de Saclay", dont CAS fait partie, a depuis l'automne participé à des groupes de travail auprès de la Mission de préfiguration de l'établissement public Paris-Saclay. La raison d'être de ces groupes de travail était de prendre en considération les attentes des associations vis à vis du projet.

Vu qu'aucune de ses attentes n'était prise en compte (et notamment la non consommation de terres agricoles et la priorité donnée à l'amélioration des transports en commun existants), nous avons choisi de rompre pour éviter de servir de caution à cette pseudo concertation.

Voici le communiqué qui nous avons lu mardi à la Mission pour expliquer cette rupture

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Commentaires
D
PLUS PETITE PRESTATION<br /> <br /> PPP - Ou situer l’intérêt public ? <br /> Ou commence la mise en danger d’autrui ? L’exemple de l’université Paris Diderot <br /> <br /> 14/04/2010 Polémique parisienne, un des premiers P.P.P <br /> ( Partenariat-Public-Privé ) entre les universités parisiennes, semble battre de l’aile. L’édifice à construire se situe au coeur de Paris-rive-Gauche, au dessus de futures voies ferrées. Cet édifice à destination universitaire fait l’objet d’un PPP, la maîtrise d’ouvrage en étant l’Université Paris VII, par ailleurs engagée dans un jeu de chaises musicales du fait de la rénovation du campus de Jussieu. <br /> <br /> L’Université est représentée par François Montarras, vice-président de l’Université, architecte de formation, sensé défendre les intérêts universitaires, donc du contribuable. L’entreprise lauréate est la société Vinci, l’équipe de conception est ici représentée par Philippe Blandin, architecte, qui n’a pas les yeux dans sa poche, et ne décolère pas. <br /> <br /> Comme chacun le sait, chaque typologie de bâtiment se voit attribuer une obligation de satisfaire à une surcharge d’exploitation donnée. En clair le logement c’est 125 Kn/m2, le tertiaire c’est 250Kn/m2, et les universités ce sont 400Kn/m2. Ces chiffres, décidés de façon législatives, sont sans doute sujet à caution, mais ils correspondent à la norme définie. Il n’est donc pas aisé, par exemple, d’aménager une université dans un immeuble initialement conçu pour le tertiaire, même si les coefficients de sécurité sont conséquents : ( de près de 1,7,) <br /> <br /> Qu’à cela ne tienne, par un savant jeu d’optimisation l’entreprise ne peut résister à adapter les projets de construction quitte à “parcelliser chaque plateau en fonction de l’affectation présente des espaces. Ainsi un plateau se retrouve avec une salle de conférences à 500Kn/m2, mais enclavée sur un plateaux à 250 Kn/m2. Cherchez l’erreur.. Pire le découpage devient si complexe pour certains niveaux, qu’il obère définitivement tout réaménagement possible des plateaux à l’avenir. Qui se souviendra dans dix ans que ces espaces de bureaux ne peuvent être affectés à la surcharge des laboratoires ? des salles de cours ? <br /> <br /> A l’échéance du P.P.P, l’entreprise se doit de rendre les locaux en bon état, même si l’aménagement général sera périmé et intransformable. <br /> <br /> L’obligation des 400Kn/m2 pour les bâtiments universitaires n’est pas respectée. <br /> <br /> Se rendant compte de cette situation les architectes ne voulant engager leur responsabilité en concevant des locaux universitaires aux seules normes du tertiaire, refusent un tel état de fait. Curieusement la maîtrise d’ouvrage, pourtant concernée par l’adaptabilité de son édifice et de son respect des normes, semble fermer les yeux et se range du coté de l’entreprise, du coté du plus fort, sans doute pour se rassurer. <br /> Une particularité très française, les commissions de sécurité s’inquiètent du respect des réglementations incendie.... pas des surcharges d’exploitation. Personne ne viendra donc contrôler le respect de la réglementation en ce qui concerne la capacité de résistance des dalles. Une dalle c’est du béton et de coûteuses armatures métalliques. <br /> <br /> Cependant si demain un accident survient, les documents sont rédigés pour laisser penser que les surcharges d’exploitation ne sont pas connues au moment de la conception, ce qui dégagerait la responsabilité de presque tout le monde, sauf de l’architecte qui au titre du conseil est responsable de voir venir le loup, subtil non ? <br /> <br /> Récompense de l’honnêteté et de la défense de l’intérêt général, les architectes ont été remercié par Vinci.... Veni, vidi, quoi ? <br /> <br /> Mais Paris VII semble prendre certaines libertés avec les surcharges d’exploitation. Ainsi le jardin coréen aménagé dans le bâtiment conçu précédemment par le bandolien Rudy Ricciotti, terrasse sur laquelle donne des dégagements, ne dépasse pas les 250Kn/m2, ce qui est trop faible par rapport aux normes concernant les terrasses, mais surtout il ne faut rien dire... Ce que font les trois autres équipes d’architectes également retenues sur trois autres bâtiments dans le cadre de ce P.P.P. <br /> <br /> Jérôme Auzolle <br /> <br /> <br /> LETTRE DE MICHEL PARIGOT A VINCENTE BERGER <br /> PRESIDENT DE PARIS 7 DIDEROT<br /> <br /> ---------- Message transféré ----------<br /> De : Michel Parigot <br /> Date : 13 avril 2010 21:54<br /> Objet : au sujet du PPP<br /> À : Vincent Berger <br /> <br /> <br /> Monsieur le président,<br /> <br /> <br /> La gestion des opérations immobilières lancées par l'université pour<br /> la construction des bâtiments M5B2, M6A1, M3I2 et M3A2 est pour le<br /> moins opaque. Le fait que des opérations aussi complexes (problème de<br /> stabilité et d'acoustique liés aux voies ferrées, entre autres) et<br /> d'un tel volume financier soient entre les mains d'une seule personne,<br /> apparaît à tout observateur extérieur un peu averti comme une<br /> anomalie, tant au plan des compétences requises qu'à celui du<br /> nécessaire contrôle.<br /> <br /> L'université a fait le choix de recourir à un Partenariat Public Privé<br /> (PPP), ce qui signifie que les bâtiments sont construits par un<br /> opérateur privé qui les louera à l'université pendant une période de<br /> 30 ans à l'issue de laquelle celle-ci deviendra propriétaire. Au terme<br /> d'un « dialogue compétitif », vous avez signé un contrat PPP le 24<br /> juillet 2009 avec le groupement Unicité piloté par la SOGAM (Société<br /> générale d'aménagement et de montages immobiliers) du groupe Vinci.<br /> <br /> J'ai eu l'occasion ces dernières semaines de prendre connaissance de<br /> faits troublants qui nécessitent que soient données des explications à<br /> la communauté universitaire. Je prendrai un seul exemple.<br /> <br /> L'offre définitive prévoyait des bâtiments flexibles, c'est à dire des<br /> bâtiments dont l'usage peut varier au cours du temps en fonction des<br /> besoins, des surfaces de bureaux pouvant par exemple être transformées<br /> en salle de réunion. Cette flexibilité est une nécessité impérative<br /> pour des locaux destiné à usage universitaire sur plusieurs décennies<br /> et suppose que la structure supporte la charge d'exploitation de 400<br /> kg/m2 prévue par les normes en vigueur (dans les bâtiments du Gril<br /> Jussieu, elle est à ma connaissance de 500 kg/m2). Dans le cas des<br /> bâtiments M5B2, M6A1 et M3I2, cela impliquait des travaux au niveau<br /> RFF, qui avaient d'ailleurs été budgétés.<br /> <br /> Or il est apparu depuis que Vinci a supprimé cette flexibilité et<br /> prévu de passer une grande partie des locaux à une charge<br /> d'exploitation de 250kg/m2, ce qui limite essentiellement ces locaux à<br /> un usage de bureaux. Il apparaît même que sur un même plateau, on<br /> trouve des morceaux avec des charges différentes, ce qui en fixe<br /> complètement l'usage et constitue une source de risque potentiel.<br /> <br /> L'architecte d'un des bâtiments a attiré l'attention de l'université,<br /> en la personne de son « chef de projet », François Montarras, sur ce<br /> changement et sur ses conséquences en terme de sécurité et de<br /> limitation d'usage. Il a eu la surprise de constater que ledit chef de<br /> projet, au lieu de défendre l'intérêt de l'université, validait les<br /> modifications de Vinci. Accessoirement, Vinci a rompu le contrat de<br /> l'architecte, qui lui défendait l'intérêt objectif de l'université.<br /> <br /> Ces faits troublants posent une question à laquelle il serait<br /> souhaitable que vous apportiez une réponse claire et précise<br /> permettant à la communauté universitaire de comprendre ce qui se<br /> passe.<br /> <br /> Pourquoi votre chef de projet a-t-il pris le parti de défendre Vinci,<br /> qui économisera dans cette affaire plusieurs millions d'euros, aux<br /> dépens des intérêts de l'université, qui aura au bout du compte des<br /> bâtiments non conformes aux besoins universitaires et qui poseront<br /> probablement des problèmes de sécurité?<br /> <br /> Sur un tel dossier, la transparence s'impose: il est indispensable que<br /> l'ensemble des documents soit rendu public et examiné par une<br /> commission indépendante, afin que la communauté universitaire, qui est<br /> au premier chef concernée , puisse être informée objectivement.<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Michel Parigot
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