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11 décembre 2018

Vigier aux salariés du SIOM : "Laissez nous travailler !" Scène de mépris ordinaire…

Eboueurs et citoyens en nombreLes éboueurs du SIOM s’étaient donné rendez-vous hier soir au Conseil municipal de Bures, comme ils le font dans toutes les communes du SIOM, afin d’interpeler les élus. En effet, suite au calamiteux contrat que le SIOM a signé avec la société Sepur, les salariés du SIOM se retrouvent dans une situation critique. Jean-François Vigier, maire de Bures et président du SIOM pensait que tout allait se dérouler comme lors de la séance du conseil communautaire de la CPS (voir notre précédent article) : donner la parole aux éboueurs puis reprendre le conseil sans leur répondre, et sans débat.

 

La déclaration de Steeve AvisseSteeve Avisse, leur porte parole, a comme convenu exposé la situation des éboueurs et donné les dernières informations : non ils ne sont pas en grève, leur grève n’a duré qu’un jour, le 1er Novembre. Depuis, ils sont empêchés de travailler par la société Sepur. Ils demandent juste que la reprise de leur contrat s’effectue conformément à la convention collective nationale du secteur du déchet. La société Sepur, dans un communiqué du 29/11, a annoncé que les salariés ne perdraient pas un euro de leur salaire, ce qui est faux, puisque les primes, qui représentent une part importante de ce salaire, seront supprimées. La perte estimée est de 300 à 500 euros mensuels, selon l’ancienneté. En attendant, les salariés n’ont pas touché leur salaire du mois de Novembre. Sepur leur réclame même de l’argent au titre de la cotisation à la mutuelle d’entreprise… Le 7/12, le PDG de Sepur a annoncé qu’ils avaient embauché « 30 mecs » (sic) pour assurer le service à la place des actuels salariés.

Eboueurs en galère, citoyens en colèreEn plus des pertes de revenu, les salariés redoutent les nouvelles conditions de travail, qui exigent une mobilité des salariés sur toute l’Ile de France et les départements limitrophes. « Aucune convention professionnelle de branche n’impose de mobilité territoriale » a rappelé Steeve Avisse, qui a conclu avec beaucoup de retenue sur le triste Noël sans cadeau pour les 60 enfants des familles concernées, sous les applaudissements du nombreux public.

 

Déclaration de Sylvère Cala, au nom des citoyens

C’est alors que Sylvère Cala, au nom du collectif citoyen qui soutient les éboueurs, est intervenu, en lisant un texte préparé par ce collectif. Reprenant l’ensemble des points déjà évoqués par les éboueurs, l’objectif était clairement de mettre les élus du SIOM, et le premier d’entre eux, Vigier, face à leurs responsabilités. Vigier a tenté de couper la parole à l’intervenant, et n’y réussissant pas, dans un grand élan démocratique, a  demandé à ce qu’on lui coupe la sono. Mais grâce au soutien de la salle, l’intervention a pu être menée à son terme, se concluant par une demande de mise en place d’une régie directe temporaire, pour palier l’actuelle défaillance de la Société Sepur.

 

Vigier tourne le dos...

Vigier n’a fait aucun commentaire, a fait comme si rien ne s’était passé, et a cru que le Conseil allait pouvoir reprendre son cours. Mais les citoyens présents, un instant sidérés par l’attitude du Maire, ont commencé à l’interpeller :
« Les citoyens ont droit à une réponse ! »
« On a le droit de s’exprimer ! »
« C’est ça la démocratie ? »
« Vous ne pensez pas que répondre serait respecter un minimum de dignité des gens? ».
Vigier a alors répondu : « Je vous demande de sortir pour que nous puissions travailler »
« C’est exactement ce que demandent les éboueurs !!, Laissez les travailler !, C’est méprisant» ont répondu plusieurs personnes dans la salle, indignées. Mais le Maire avait déjà tourné le dos…

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