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F o r u m I n f o . b l o g

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8 mars 2020

Municipales 2020 : des candidat.e.s réagissent à nos propositions

Comme nous l’annoncions suite à notre participation à la journée des associations, nous nous sommes modestement engagés dans le débat des élections municipales en soumettant nos propositions pour Orsay à l’ensemble des listes candidates.

Nous avons reçu deux réponses, celles des listes « Orsay en action » conduite par Jean-Christophe Péral et « Ensemble, Vivons Orsay » conduite par David Ros. En ce qui concerne les deux autres listes, ne pas avoir répondu à ce questionnaire sans même s’en expliquer nous semble envoyer un très mauvais signal aux habitant.e.s sur les intentions des candidats, notamment pour celui qui affirme dans l’une de ses vidéos qu’il n’y a « pas de question interdite, pas de sujet tabou »...

On note avec satisfaction que, parmi nos 46 propositions, les deux listes qui nous ont répondu en ont identifié une dizaine, voire plus, qui ne faisaient pas partie de leur programme mais dont elles s’engagent à étudier la mise en œuvre pendant leur mandat. On garde cela en tête...

Pour un tiers de nos propositions, la réaction de la liste conduite par JC. Péral est mitigée :
- soit que ces propositions ne font pas partie de leur priorités (comme par exemple l’idée de mettre en place un comité citoyen de suivi des promesses de campagne électorale),
- soit que les co-listiers ne souhaitent pas se prononcer, par exemple sur la crise au SIOM ou sur l’accueil des gens du voyage (dans son commentaire général, JC. Peral fait état des réticences de ses colistiers sur certaines de nos propositions, lui même y étant à titre personnel favorable : mais alors, cette liste n’est-elle pas trop hétéroclite?),
- soit encore, dans un cas, que la liste s’oppose à une de nos propositions : celle d’instaurer un volume d'eau à prix réduit pour les besoins essentiels. Rien de révolutionnaire pourtant, il s’agit juste de considérer que, pour les besoins vitaux, l’eau doit être très peu chère, car c’est un droit fondamental, et que plus l’on va vers des besoins de « confort », plus le tarif augmente, ce qui au passage incite à faire des économies. La ville de Libourne l’a fait, pourquoi pas nous ?

Pour plus de la moitié de nos propositions, la liste conduite par D. Ros déclare les avoir déjà dans son programme. Mais on n’y retrouve pas notamment notre proposition, déjà citée plus haut, de mettre en place un comité citoyen de suivi des promesses de campagne électorale. Et pour la plupart des autres, on ne les retrouvent pas toujours de façon explicite. Nous prenons donc acte de ces déclarations d’intention avec vigilance. Par ailleurs, une dizaine de nos propositions sont évaluées comme ne relevant pas des compétences du Maire : c’est sans doute vrai, mais n’est-ce pas une façon facile de se défausser, comme par exemple au sujet de l’urbanisation du plateau de Saclay ? Il y a enfin deux propositions sur lesquelles les co-listiers ne souhaitent pas se prononcer : d’une part le refus du cumul de mandats électoraux, simultanés ou répétés dans le temps (on comprend pourquoi, puisque David Ros se présente pour un troisième mandat consécutif), et d’autre part le refus d’un projet d’hôpital réduisant encore l’accès aux soins (logique également, puisque l’actuel Maire défend ce projet de nouvel hôpital et ne partage pas notre diagnostic à son sujet).

Au delà de ce qui transparaît dans les réponses à notre enquête, cette liste a elle aussi un caractère hétéroclite : à côté des alliés traditionnels du PS (EELV, PCF) qui étaient déjà dans l’actuelle majorité, on retrouve 4 candidats LREM, dont trois en position d’être élus en cas de victoire. S’opposer au niveau national sur des grandes options de société et gouverner ensemble localement : de quoi déconcerter bon nombre d’électrices et électeurs...

Cette analyse se termine volontairement sans conclusion : nous publions ici pour la liste Péral et  ici pour la liste Ros l’ensemble des réponses apportées par chacune des listes pour que chacun puisse se faire sa propre opinion.

 

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11 novembre 2019

Dessine-moi une ville : les propositions des CAS pour les élections de 2020 à Orsay

DSC06288A la journée des associations, au mois de septembre, nous sommes venu.es avec des propositions, dans la perspective des élections municipales et communautaires de 2020, et nous avons organisé un jeu-sondage sur les attentes et les envies des visiteurs et visiteuses de notre stand.

Revendiquer la transparence des décisions prises à l’échelle de la communauté d’agglomération Paris-Saclay, renouveler les outils de participation citoyenne et de suivi de l’action publique, mettre en place un projet territoire-agriculture-alimentation ambitieux, réduire l’impact de la N118 sur la santé de ses riverains, refuser un projet d’hôpital réduisant encore l’accès aux soins, régler le conflit au SIOM sans préjudice pour les salariés, considérer l’eau comme un bien commun, démocratiser l’accès au soutien scolaire, à la culture et au sport : voici quelques unes des propositions les plus partagées par les unes et les autres. Sans oublier la proposition la plus appréciée : Remettre des espaces verts dans les cours des écoles !

Retrouvez ici le résultat du jeu et l'ensemble des propositions, qui seront la base de notre engagement dans la campagne des élections 2020.

A suivre !

6 octobre 2019

Autos-vélos : pâté d’alouette entre Saclay et Courtaboeuf

A grands renforts de trompettes, l’État annonce avoir sélectionné 152 projets, répartis sur toute la France, dans le cadre du "Plan Vélo et mobilités actives". Leur seront alloués 43,7 millions d'Euros, principalement pour assurer la continuité d'itinéraires aujourd'hui fractionnés.

Grandiose, pensez-vous? Que nenni !

Commençons par un peu de nombrilisme orcéen : on peut aisément constater en feuilletant la liste des projets retenus qu'aucun ne concerne le territoire de la CPS (Communauté Paris-Saclay) et a fortiori rien de rien pour Orsay. Tant pis pour nous ; nous continuerons d'affronter les pistes mal fagotées qui commencent et débouchent nulle part, de nous contenter des silhouettes de cycliste sur la chaussée, de devoir céder la priorité à tous les véhicules vrombissants sans même qu’ils soient prévenus de notre éventuelle survenue, de faire des détours pénibles, d’ahaner en poussant nos montures dans les escaliers, de risquer notre vie aux carrefours méprisant piétons et cyclistes...

Vélos = 43 M€ sur toute la France vs autos = 150 M€ de Saclay à Courtaboeuf

Mais savez-vous qu'en même temps, la dite CPS, l'EPAPS (Etablissement public d'aménagement Paris-Saclay), le Département, la Région et l’État vont engloutir près de 150 millions d'Euros dans la modification de trois ronds-points ("ring" des Ulis et carrefour de Mondétour, Christ de Saclay, rond-point de Corbeville) ; ceci dans la vaine perspective d’arriver à faire passer encore plus de voitures par la N118 et, par conséquent, de nous encrasser un peu plus les bronches (et il n'est toujours pas envisagé de recouvrement de la N118, notamment dans la cuvette orcéenne, seule opération qui s'intéresse aux habitants).

Certes, ces aménagements comprennent une amélioration des itinéraires cyclables dont on peut facilement imaginer la faible part dans ces travaux titanesques dévolus à la voiture. De plus les documents de l’enquête publique du projet d’aménagement du ci-devant rond-point et désormais « échangeur » de Corbeville mettaient en relief la désinvolture avec laquelle y sont traités les itinéraires cyclables.

Voilà une nouvelle preuve du peu de considération pour les "mobilités actives" par rapport au culte du tout-voiture : 43 millions sur toute la France d’un côté et 150 millions pour trois ronds-points de la N118.

Lien vers les projets sélectionnés sur le site de France mobilités.

 

 

1 avril 2019

Exploiter jusqu’à la dernière goutte de pétrole, même en Essonne….

Nous sommes, encore pour quelques minutes au moins, le 1er avril. Alors méfiance, c’était sans doute une blague du Ministère de la transition écologique et solidaire (MTES). Mais de Rugy n’est pas connu pour son grand sens de l’humour, alors… Aujourd’hui donc, le MTES a mis à la consultation, sur son site, un projet de prolongation, pour une durée de 25 ans, des concessions d’exploitation d’hydrocarbures des sites La Croix Blanche, Vert-le-Grand et Vert-le-Petit, tous situés en Essonne.

Tout est là :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=1931
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=1932
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=1933

Ces sites pétroliers sont visibles de la route qui passe derrière la zone commerciale de la Croix Blanche. Certes, ce n’est pas pour ce qu’ils doivent produire que leur arrêt entraînerait la fin du réchauffement climatique… Mais du coup, symboliquement, ne pas ouvrir la possibilité de cette prolongation d'exploitation aurait été un petit signe… On sait que pour faire face à l’urgence climatique, il est nécessaire de laisser dans le sol au moins 80 % des réserves prouvées en combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon). Un petit geste du pays initiateur de l’accord de Paris sur le climat serait le bienvenu...

La consultation est ouverte, mais seulement jusqu'au 23 Avril. Répondons y massivement pour dire non à cette prolongation ?

A vos claviers !

11 décembre 2018

Vigier aux salariés du SIOM : "Laissez nous travailler !" Scène de mépris ordinaire…

Eboueurs et citoyens en nombreLes éboueurs du SIOM s’étaient donné rendez-vous hier soir au Conseil municipal de Bures, comme ils le font dans toutes les communes du SIOM, afin d’interpeler les élus. En effet, suite au calamiteux contrat que le SIOM a signé avec la société Sepur, les salariés du SIOM se retrouvent dans une situation critique. Jean-François Vigier, maire de Bures et président du SIOM pensait que tout allait se dérouler comme lors de la séance du conseil communautaire de la CPS (voir notre précédent article) : donner la parole aux éboueurs puis reprendre le conseil sans leur répondre, et sans débat.

 

La déclaration de Steeve AvisseSteeve Avisse, leur porte parole, a comme convenu exposé la situation des éboueurs et donné les dernières informations : non ils ne sont pas en grève, leur grève n’a duré qu’un jour, le 1er Novembre. Depuis, ils sont empêchés de travailler par la société Sepur. Ils demandent juste que la reprise de leur contrat s’effectue conformément à la convention collective nationale du secteur du déchet. La société Sepur, dans un communiqué du 29/11, a annoncé que les salariés ne perdraient pas un euro de leur salaire, ce qui est faux, puisque les primes, qui représentent une part importante de ce salaire, seront supprimées. La perte estimée est de 300 à 500 euros mensuels, selon l’ancienneté. En attendant, les salariés n’ont pas touché leur salaire du mois de Novembre. Sepur leur réclame même de l’argent au titre de la cotisation à la mutuelle d’entreprise… Le 7/12, le PDG de Sepur a annoncé qu’ils avaient embauché « 30 mecs » (sic) pour assurer le service à la place des actuels salariés.

Eboueurs en galère, citoyens en colèreEn plus des pertes de revenu, les salariés redoutent les nouvelles conditions de travail, qui exigent une mobilité des salariés sur toute l’Ile de France et les départements limitrophes. « Aucune convention professionnelle de branche n’impose de mobilité territoriale » a rappelé Steeve Avisse, qui a conclu avec beaucoup de retenue sur le triste Noël sans cadeau pour les 60 enfants des familles concernées, sous les applaudissements du nombreux public.

 

Déclaration de Sylvère Cala, au nom des citoyens

C’est alors que Sylvère Cala, au nom du collectif citoyen qui soutient les éboueurs, est intervenu, en lisant un texte préparé par ce collectif. Reprenant l’ensemble des points déjà évoqués par les éboueurs, l’objectif était clairement de mettre les élus du SIOM, et le premier d’entre eux, Vigier, face à leurs responsabilités. Vigier a tenté de couper la parole à l’intervenant, et n’y réussissant pas, dans un grand élan démocratique, a  demandé à ce qu’on lui coupe la sono. Mais grâce au soutien de la salle, l’intervention a pu être menée à son terme, se concluant par une demande de mise en place d’une régie directe temporaire, pour palier l’actuelle défaillance de la Société Sepur.

 

Vigier tourne le dos...

Vigier n’a fait aucun commentaire, a fait comme si rien ne s’était passé, et a cru que le Conseil allait pouvoir reprendre son cours. Mais les citoyens présents, un instant sidérés par l’attitude du Maire, ont commencé à l’interpeller :
« Les citoyens ont droit à une réponse ! »
« On a le droit de s’exprimer ! »
« C’est ça la démocratie ? »
« Vous ne pensez pas que répondre serait respecter un minimum de dignité des gens? ».
Vigier a alors répondu : « Je vous demande de sortir pour que nous puissions travailler »
« C’est exactement ce que demandent les éboueurs !!, Laissez les travailler !, C’est méprisant» ont répondu plusieurs personnes dans la salle, indignées. Mais le Maire avait déjà tourné le dos…

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29 novembre 2018

La lutte des salariés du SIOM, « ce n’est pas un jeu »...

Salle comble à la CPS...« Bon, il ne vous a pas échappé qu’il y a un public exceptionnel dans cette assemblée ce soir ». C’est par cette phrase prononcée avec une voix ne trahissant aucune bienveillance, mais plutôt une sorte de distance froide, que Michel Bournat a ouvert la séance du Conseil Communautaire. La quasi totalité des 85 employés du Siom accompagnés d’une cinquantaine de citoyens appuyant leur lutte s’étaient en effet donné rendez vous devant la salle du Conseil, et un bon nombre ont finalement pu y pénétrer. Le tout s’est déroulé dans le plus grand calme, meilleure expression qui soit de la détermination des salariés du Siom à faire entendre leur voix. Il a alors donné la parole au porte parole des salariés du Siom, Steeve Avisse, en précisant bien que c’était « à titre exceptionnel » et qu’à l’issue de cette déclaration il n’y aurait pas de débat « puisque ce n’est pas le sujet qui est à l’ordre du jour de cette instance ».

 

L'intervention de Steeve AvisseSteeve Avisse a donc pris la parole, et a récapitulé la situation des 85 salariés du Siom, et les conditions inacceptables de leur transfert vers la société Sepur (voir notre article précédent). Il a également expliqué la situation de « lock-out » dans laquelle ils se trouvaient actuellement, à savoir l’impossibilité de travailler en l’absence d’outil de travail. Et ce ne sont pas les deux camions « dans un état lamentable » qui ont été amenés le matin même au Siom à Villejust qui leur aurait permis d’accomplir leur mission. Ce qui signifie que le contrat passé entre le Siom et la société Sepur n’est pas honoré. Le porte parole des salariés a également expliqué que la société Sepur envoyait des camions venant d’autres dépôts, en mobilisant des intérimaires et sans faire de collecte sélective, autre infraction au contrat. Sachant que certains secteurs notamment aux Ulis, sont restés 12 jours sans être collectés. « Tout ce que que l’on demande, c’est les éléments de rémunérations que nous avons actuellement. Pas plus, mais pas moins. Et que l’on respecte nos contrats de travail » a conclut Steeve Avisse.

 

Michel Bournat, la solitude du roi face à ses sujets...Michel Bournat a du reconnaître que le tonnerre d’applaudissements qui a suivi cette déclaration  provenait à la fois des salariés du Siom mais aussi « manifestement d’un certain nombre d’autres soutiens » (quelle belle observation…). Il a alors enchaîné très rapidement sur l’ordre du jour prévu, sans aucune forme de réponse à ce qu’il venait d’entendre. A ce moment, une élue de Palaiseau, Chrystel Lebœuf, a courageusement protesté de l’absence de débat : « ils sont là, ils viennent pour des revendications, ce sont des points qui concernent le SIOM, je pense que ce serait intéressant pour eux de... » avant d’être coupée par Bournat lui priant « de bien vouloir respecter la règle du jeu ».  Du public qui quittait la salle est alors venue la réponse suivante « Ce n’est pas un jeu ! » Et oui l'avenir de ceux qui étaient venus n’est pas un jeu et Michel Bournat, qui est alors apparu comme la personnification d’une forme de mépris institutionnel, n’a pas trouvé quoi répondre…

23 novembre 2018

Conflit social au SIOM : y-a-t-il du déchet parmi nos élus ?

Reunion Comité soutien SIOMPour celles et ceux qui ne le sauraient pas encore : la collecte des déchets est fortement perturbée depuis 3 semaines à Orsay et dans les communes des alentours, suite à un conflit social au SIOM, syndicat intercommunal des ordures ménagères basé à Villejust. Une assemblée du comité de soutien aux salariés s’est tenue hier soir à la fac d’Orsay, réunissant plus de 150 personnes, habitants du territoire et salariés du SIOM.

Que se passe-t-il ? La collecte de nos déchets est de la responsabilité de ce syndicat intercommunal, qui sous-traite avec des entreprises privées. C’est Otus, filiale de Veolia Propreté, qui détenait le contrat jusqu’en 2018. Mais lors du nouvel appel d’offre, c’est l’entreprise Sepur qui a été choisie par le comité syndical du SIOM, où siègent des élus représentant les diverses villes membres de ce syndicat. Notre maire David Ros y siège, le président en est le maire de Bures, Jean-François Vigier.

L’offre de Sepur était beaucoup moins chère que celle d’Otus (qui avait également répondu à l’appel d’offre). Et pour cause : les salariés du SIOM se sont vu proposer des nouveaux contrats avec des conditions de travail très dégradées et des pertes de 300 à 600 euros par mois, pour des salaires entre 1400 et 1800 euros. Qui pourrait accepter cela ? Les salariés ont donc refusé de signer les nouveaux contrats et se sont mis en grève le 1er novembre, date à laquelle Sepur a pris le contrat. En représailles, Sepur a retiré tous les camions à l’agence de Villejust, de façon à faire pression sur les salariés (qui du coup ne sont plus en grève) en leur retirant leur outil de travail. Et fait ramasser les déchets par des intérimaires venant d’autres agences, de façon chaotique, comme chacun peut s’en rendre compte.

Comment en est-on arrivé là ? C’est à minima l’incompétence de nos élus qui est en cause. Car comment pouvaient-ils ne pas se douter qu’une offre à très bas coût se ferait sur le dos des salariés ? D’autant que la société Sepur est connue pour ses méthodes : un conflit similaire dans les Hauts de France a amené la communauté d’agglomération de La Porte du Hainaut, qui avait contractualisé avec Sepur, à finalement dénoncer le contrat. La société Sepur est abonnée aux tribunaux (administratif, correctionnel, prud’hommes…). Casser les prix et casser les droits des salariés : Sepur est clairement le low cost du déchet et n’en fait pas mystère, alors pourquoi l’avoir choisi ?

Quand on parlait d’incompétence chez nos élus, on était sans doute en deçà de la vérité. Car un événement troublant s’est produit au cours de la désignation de la société Sepur : comme c’est souvent le cas dans ces procédures de délégation de service public, le SIOM s’était attaché les services d’une société de conseil pour l’aider dans la rédaction de l’appel d’offre de ce marché. On appelle cela « assistance à la maîtrise d’ouvrage », et c’est la société Naldéo qui a effectué cette mission à partir d’avril 2017. Or il se trouve que le chef de projet de Naldéo chargé de la mission auprès du SIOM a rejoint la société Sepur en décembre 2017, soit avant la date de remise des offres par les entreprises candidates, fixée au 10 janvier 2018. La société Otus a attaqué la décision du SIOM, considérant que ces faits jetaient un doute sur l’impartialité de la procédure. C’est le moins que l’on puisse dire ! Le tribunal administratif de Versailles a été de cet avis et le 25 avril 2018, il a annulé la procédure. La société Sepur et le SIOM ont alors porté l’affaire au conseil d’Etat, qui le 12 septembre 2018 a, de façon assez inexplicable, cassé la décision du Tribunal administratif de Versailles, confirmant ainsi l’attribution de la collecte de déchets à la société Sepur…

Que va-t-il se passer maintenant ? Les salariés du SIOM sont extrêmement déterminés et soudés, leur présence massive hier en est la preuve. Même si Sepur lâchait du lest et leur proposait des contrats équivalents à ceux qu’ils avaient chez Otus, ils savent qu’à terme Sepur se débarrassera des salariés ayant de l’ancienneté pour prendre des intérimaires. La meilleure option pour les salariés est de voir le contrat dénoncé par le SIOM pour défaut dans son exécution. Ils sont prêts à travailler dans le cadre d’une régie publique. C’est également la meilleure option pour nous, habitants, pour bénéficier d’un service de qualité et dire non à d’aussi intolérables atteintes aux droits des travailleurs. Interpelons nos élus, signons la pétition, participons à des actions d’informations de nos concitoyens, contribuons à la caisse de solidarité avec les salariés, car cette lutte s’annonce longue.

pour en savoir et en faire plus :

L’enquête des journalistes du petit ZPL :
https://www.youtube.com/watch?v=jLeWuIutO7U

Signer la pétition (attention : pour soutenir financièrement les salariés du SIOM, ce n’est pas ici qu’il faut donner)
https://www.change.org/p/au-président-et-aux-élus-du-siom-soutien-aux-salariés-grévistes-du-siom-de-la-vallée-de-chevreuse

https://chn.ge/2OAQaC1

Contribuer à la caisse de solidarité des salariés : directement devant le SIOM, à Villejust

 

20 mars 2018

Ligne 18 du Métro Grand Paris : la concertation est reportée….

Le 22 février dernier, le gouvernement a annoncé le report de la mise en service de plusieurs lignes du réseau de transport Grand Paris Express, pour des motifs de financement. Et parmi celles-ci la ligne 18, prévue pour desservir le plateau de Saclay depuis Orly. Elle ne sera finalement ouverte au mieux qu’en 2027 au lieu de 2024 initialement prévu.

Cette annonce a pour effet de rebattre les cartes concernant l’aménagement du plateau de Saclay. Les réactions de diverses collectivités territoriales, ainsi que d'institutions d'enseignement et de recherche susceptibles de s'installer sur le plateau (telles qu'AgroParisTech) en sont la preuve. L'inquiétude de nombreux enseignants de l'Université Paris-Sud devant la perte d'attractivité de leurs formations pour les étudiants est patente.

Dans ce contexte d'incertitude, quelle devrait être la réaction des porteurs du projet s'ils voulaient mener un processus de concertation sincère, honnête et efficace? Ils devraient mettre toutes les parties prenantes autour de la table, et remettre en débat ce qui, de leur point de vue, était bouclé. Et notamment prendre enfin au sérieux l'option de l’abandon du métro, dont l'utilité a été mise en cause aussi bien par le milieu associatif que par des professionnels de la question des transports, pour envisager une solution légère et moins coûteuse.

Au lieu de cela, face à cette situation de crise, l’État, via la préfecture de région, monte un groupe de travail excluant les associations. La réunion avec les associations qui était y prévue le 20 Mars a été annulée. Celles-ci seront de nouveau conviées, d'ici 3 mois ou plus, le temps que la situation soit de nouveau verrouillée et que la pseudo-concertation puisse reprendre dans les conditions où elle s'est déroulée depuis le début du projet. Il y aura sans doute, comme toujours, quelques miettes à se partager, ce qui permettra à l'EPAPS, bras armé de ce projet, de se glorifier de cet exemplaire processus de concertation. Notre association ne participe plus depuis longtemps à ces réunions, refusant ainsi d'être instrumentalisée.

On ne pourra pas nous accuser de procès d'intention : dans le message qu’il a adressé vendredi 16 Mars au milieu associatif, l’EPAPS justifie le report de cette réunion de la plus belle façon : "nous la reportons après que le groupe de travail aura abouti son plan d'actions". On ne peut dire plus clairement que l’expertise citoyenne n’est pas la bienvenue… Et au passage, on apprend que le groupe de travail va "évaluer les leviers complémentaires de financement éventuels, y compris privés, pouvant être mobilisés pour réaliser dans les meilleurs délais la ligne 18 et fixer son calendrier". Financement privés ? Dans leur aveuglement, les promoteurs du projet prépareraient-il une solution de type Orlyval XXL, fiasco financier inclus?  On comprend que ces décisions doivent être prises à huis clos...

21 juin 2017

Exposition universelle de 2025: le site de Paris-Saclay n’est pas à la hauteur des enjeux qu’il prétend relever

Enfin un débat (quasi) public et contradictoire sur l'aménagement du plateau de Saclay !!

Le Monde a publié hier deux textes:

  • La tribune d'une scientifique très reconnue, infatigable militante contre le changement climatique, mais qui semble malheureusement penser que la cause vaut bien quelques hectares de terres agricoles en moins:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/06/20/l-exposition-universelle-a-saclay-reaffirmera-notre-attachement-a-la-reussite-de-l-accord-de-paris_5147888_3232.html

  • Celle de deux membres de Citoyens Actifs et Solidaires, qui voient dans ce projet d'exposition universelle une fuite en avant face aux impasses du projet d'Université Paris-Saclay, aux dépends des terres agricoles du plateau:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/06/20/l-implantation-de-l-exposition-universelle-de-2025-sur-le-site-de-saclay-represente-une-menace-directe-pour-la-planete_5147920_3232.html

Bonne lecture à tous les abonnés du Monde... Et oui, le débat n'est pas complètement public. Pour les non-abonnés, on vous suggère d'écrire au journal pour demander que ce genre de débat contradictoire ne soit pas réservé aux seuls abonnés!

Au passage, il y a 7 ans, Le Monde publiait déjà une de nos tribunes, qui n'a guère perdu de son actualité et qui est en accès libre:

http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2010/04/12/plateau-de-saclay-un-territoire-d-exception-merite-un-projet-d-exception-par-thomas-lamarche-et-olivier-rechauchere_1332174_3232.html

 

 

19 juin 2017

Le métro quantique : il est passé par ici, il repassera par là !

Nous voici donc nantis d'un tout nouveau député pour la circonscription, et le moins que l'on puisse dire est qu'il va falloir remonter sérieusement le niveau de ce blog pour être à la hauteur. On ne fera pas les présentations, car même nos fidèles lecteurs, ceux qui ne lisent que notre blog et rien d'autre, ont entendu parler de Cédric Villani. C'est le résultat d'un déferlement médiatique à croissance initiale exponentielle suivi d'un beau prolongement asymptotique. Y a du level, on vous avait prévenu.

Mais non, les CAS ne tomberont pas dans l'intello-bashing démagogique. On reconnaît la valeur du scientifique. On aura seulement un haut niveau d'attention sur le respect des engagements et la précision du langage, qui est le minimum de ce qu'on peut attendre d'un député et d'un scientifique.

Du coup, ça avait assez mal commencé à la veille du premier tour. Appelé à s'exprimer avec d'autres candidats sur sa vision de l'avenir du Plateau de Saclay, à l'invite d'un groupe d'associations locales, Cedric Villani nous envoyait quelques belles envolées macroniennes sur le croisement de la « fertilité intellectuelle » et de la « fertilité naturelle ». Le gars apprend vite à parler dans la novlangue de son mentor en politique. Mais il a aussi dit ne pas savoir ce qu'était un moratoire (*). Vu que c'est pour cela qu'on l'avait fait venir, il aurait quand même pu se renseigner.

Mais le meilleur, c'est sa proposition pour le projet de métro, d'une ligne 18 « semi-enterrée » (dixit ses professions de foi des premier et deuxième tours). Mais qu'est ce que cela peut bien vouloir dire ? Métro enterré sur un tronçon, aérien sur un autre ? Ou dans une tranchée, de sorte qu'on ne le voit pas de loin mais qu'il taillade cependant l'espace ? En tout cas, ce vocabulaire n'est pas dans l'orthodoxie macronienne. Il aurait fallu dire « une ligne 18 enterrée et dans le même temps aérienne ». « Et dans le même temps », c'est un leitmotiv des discours de Macron, qui lui permet de dire tout et son contraire. Et c'est là, soudain, qu'on a tout compris.

Le métro, version Villani, sera enterré et dans le même temps aérien. Si si, c'est possible, c'est un métro quantique. « En mécanique quantique, selon le principe de superposition, un même état quantique peut posséder plusieurs valeurs » nous dit Wikipedia, ce qui signifie qu'une « particule peut être vue comme étant simultanément, avec des probabilités diverses, en plusieurs endroits. » Et voilà : le métro sera à la fois aérien et enterré, sur le plateau de Saclay et sur la planète Mars. Foi de médaille Fields. C'est quand même pas bien compliqué. On le baptisera ligne 18 « Heisenberg », du nom du scientifique qui a théorisé ces questions de la mesure quantique.

Mieux encore : ce métro peut, dans le même temps, être et ne pas être, si l'on se reporte à l'expérience de pensée imaginée par Schrödinger pour nous familiariser avec la mécanique quantique. Considérons un chat enfermé dans une boite où il se trouve en état de superposition quantique, à la fois mort et vivant : ce n'est que lorsqu'on ouvre la boite pour observer l'état du chat qu'il apparaît soit mort, soit vivant. Malgré l'accumulation d'éléments montrant son inutilité lors de l'enquête publique en 2016, la ligne 18 a été déclarée d'utilité publique en mars 2017. Le métro mort-vivant de la ligne 18 « Schrödinger » est dans la boite. Qu'en sortira-t-il ?

(*) La pétition pour un moratoire des travaux sur le plateau a déjà recueilli plus de 5700 signatures :

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-beton-terres-agricoles-plateau-1251.html

celle contre la tenue de l'expo universelle en est à plus de 4500 signatures :

https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/nonalexpositionuniversellesurlester-1407.html

 

Métro quantique, état de décohérence

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